FLOUZOOM

Rater le coche

Elle me tend les bras aux portes du paradis,
Alors qu'au loin chantent mes six reines.
Je refuse d'entendre leur âpre mélodie,
Et me laisse séduire par sa beauté souveraine.

Elle, c'est un ange que l'on n'ose aimer,
Le condensé des qualités qui me font défaut,
Un sourire qui me laisse bouche bée.
Le rêve de tout homme mot hétéro…

Elle, c'est le plaisir d'une pensée,
L'espoir inespéré d'adorer à nouveau,
Une envie soudaine de tout lui abandonner.
Le cauchemar de tout homme sot…

Car voilà…

Je m'attendais à tout,
Elle n'attendait rien.
Je m'étendais beaucoup,
On s'entendait bien.

J'ai abusé de mots doux,
Tenté de resserrer le lien.
Désabusée par ce marmot fou,
Elle mit fin à nos entretiens.

Je regrette tant de l'avoir aimé,
De m'être imaginé l'avoir convaincu.
Au final je n'y ai rien gagné.
Et pire que tout, je l'ai perdue…

Alors le regard de la plus belle
S'efface comme une encre indélébile.
Dès lors je repars de plus belle,
Mais ses traces lèvent l'ancre atrabile

Je supporte comme rarement j'ai supporté
La douleur de son absence trop présente.
J'endure comme souvent j'ai enduré
L'affliction de sa présence trop absente.

Mais je plaide coupable pour cet enfer.
Car elle a, inconsciemment je l'imagine,
Vengé toutes les femmes qui ont souffert
De mon inconsciente incompétence masculine.

Je mérite d'être fusillé à balles virtuelles sur la potence,
D'être pendu avec un tendeur au bout d'un canon…
M'enfin, je ne me plaindrai plus de cette souffrance,
Mais vindiou… fallait-il que je sois un absolu con


11/05/2007
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